dimanche 15 décembre 2013

Corrigé de l'Oraison funèbre de Périclès



1) Périclès est le stratège athénien qui domine la vie politique à Ath entre -444 et -430, année de sa mort. C'est lui qui est à l'origine de la guerre contre Sparte (appelée guerre du Péloponnèse -431 à     -404). Son discours s'adresse aux citoyens athéniens(et à leur famille) et il fait l'éloge du régime politique athénien, la démocratie (=Thème) alors qu'Athènes vient d'entrer en guerre contre Sparte (=Contexte) : Périclès veut galvaniser les citoyens athéniens en insistant sur le fait que le régime politique d'Athènes est "supérieur" (par son fonctionnement comme par ses avantages pour les citoyens) à celui de Sparte (=BUT du discours)

2) "Comme les décisions dépendent de la majorité" =démocratie

3) On voit que les arguments de Périclès correspondent aux arguments exposés par Euripide dans Les Suppliantes en -422  (et vus dans le commentaire de texte étudié en cours) :

- "nous sommes tous égaux devant la loi". Le principe de base de la démocratie est l' ISONOMIE, l'égalité de tous les citoyens devant la loi. Dans cette démocratie directe, chaque citoyen ne compte que pour une voix, quel que soit son niveau de fortune ou de célébrité.

- "un homme sans fortune peut rendre qqes services à l'Etat". S'il en est capable, même un pauvre peut intervenir dans la vie politique pour proposer des solutions aux problèmes de ses concitoyens ; ainsi, tous les citoyens oeuvrent dans l'INTERET GENERAL et par conséquent, la cité d'Athènes ne se prive d'aucun talent, elle utilise toutes les intelligences possibles, ce qui n'est pas le cas des autres régimes politiques.

- "Nous nous gouvernons dans un esprit de liberté". La  LIBERTE est assurée aux citoyens athéniens et tous peuvent prendre la parole pour tenter de faire gagner leurs points de vue ; aussi la cité n'a-t-elle pas à craindre des révoltes comme les autres régimes politiques qui reposent sur la contrainte.

4) Dans les institutions athéniennes, c'est l'ECCLESIA, l'ASSEMBLEE DES CITOYENS qui possède le pouvoir. Elle détient le pouvoir législatif : c'est elle qui fait toutes les lois et qui prend toutes les décisions par un vote. Voir cours pour la suite.

LA CITOYENNETE DS LA DEMOC ATHENIENNE ET DS L'EMPIRE ROMAIN : comparaison



LA CITOYENNETE DS LA DEMOC ATHENIENNE ET DS L'EMPIRE ROMAIN : comparaison

PLAN
En caractère gras, les phrases qui annoncent clairement le contenu de la sous-partie et qui permettent d'introduire les faits historiques.

I) A Athènes
                A) Une citoyenneté restrictive
                B) …car les citoyens refusent de partager le pouvoir

II) Ds l'Emp romain
                A) Une citoyenneté de + en + diffusée car l'Empereur l'accorde surtout pour souder les peuples conquis à l'Empire…
                B )…car la citoyenneté romaine présente des avantages, notamment en terme de carrière
(Remarque : on est, dans ce II, obligé de mêler les critères d'obtention de la citoyenneté et les causes car, contrairement à Athènes, ces critères n'ont cessé de s'élargir )



                I) A) La citoyenneté était très restreinte à Athènes au Vè s av JC et les conditions d'obtention se sont même durcies encore pendant le siècle : pour être citoyen, on devait être fils d'un citoyen athénien et, à partir de -451, d'une mère elle-même fille de citoyen athénien, né dans le cadre d'un mariage légal, avoir fait son service militaire (Ephébie) entre 18 et 20 ans et être inscrit sur les listes du dème (circonscription d'état civil). La citoyenneté athénienne ne se transmet que par filiation : il est quasiment impossible de devenir citoyen si on n'est pas né dans une famille de citoyens athéniens.
                B) Il ne faut pas oublier qu'Athènes est une cité de petite taille et que c'est une démocratie : ce sont les citoyens qui possèdent réellement le pouvoir de décision politique. Aussi les citoyens forment ils un groupe très uni qui cherche à maintenir sa cohésion par des liens familiaux, religieux, politiques. Ce corps civique, possédant la totalité de pouvoir de décision ne veut pas intégrer de nouveaux venus (fils ou petits-fils de métèques, par ex), suspects de ne pas partager intégralement les valeurs et le mode de vie des citoyens athéniens. De manière globale, on peut affirmer que les groupes possédant un pouvoir répugnent à y intégrer de nouveaux venus.

                II) A) C'est précisément parce que l'Empire romain était dirigé par un Empereur et non par les citoyens que la citoyenneté s'est sans cesse élargie du 1er au IIIè s : c'est en effet l'empereur qui accorde la citoyenneté romaine pour des intérêts politiques.
Au début de l'Empire (1er s), la citoyenneté s'obtenait avant tout par filiation ou par affranchissement : on était citoyen romain si on était né d'un père citoyen romain ou si on avait été affranchi par un citoyen romain. L'empereur accordait aussi la citoyenneté romaine à des pérégrins (citoyens de cités conquises par l'Empire, qui n'avaient de droits que dans leur cité) pour un service rendu à des proches, à lui-même mais aussi et surtout à l'empire : ainsi, les soldats pérégrins ayant servi dans les troupes auxiliaires plus de vingt-cinq ans obtenaient-ils la citoyenneté romaine. Il était de plus en plus fréquent que la citoyenneté romaine soit accordée aussi aux élites des cités pérégrines. La citoyenneté s'élargit considérablement en 212 quand l'empereur Caracalla a accordé la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l'Empire. Les historiens s'accordent aujourd'hui à penser que Caracalla a agi avant tout par intérêt personnel, cherchant à s'attirer les faveurs des "nouveaux citoyens" pour contrebalancer son impopularité auprès des "anciens" citoyens romains.
                B) Il faut bien souligner que la citoyenneté romaine ne correspond pas à un pouvoir politique réel. La citoyenneté romaine conférait un statut plus avantageux que le statut pérégrin au point de vue fiscal (taxe sur l'héritage au lieu d'un impôt annuel), économique (solde plus élevée, aides alimentaires en cas de besoin) et juridique (torture interdite, possibilité de faire appel devant l'Empereur). Cependant, l'intérêt des pérégrins pour cette citoyenneté s'explique avant tout par le prestige qu'elle conférait car elle permettait, par le biais d'élections, de se lancer dans une carrière administrative parfois prestigieuse. On a vu, dès le IIè s, des fils de pérégrins devenus citoyens romains accéder à des postes prestigieux de l'Administration de l'Empire romain : ainsi, en accordant aux élites des cités conquises de pouvoir élire et être élues à des magistratures (fonctions administratives), l'empereur garantissait la cohésion de d'un Empire de trois millions de km² : les élites pérégrines, attirées par la possibilité d'une grande carrière, réprimaient elles-mêmes les rebellions anti-romaines parmi leur peuple. En ce sens, la diffusion de la citoyenneté romaine est, pour l'empereur, un outil de renforcement de l''Empire.

mardi 3 décembre 2013

corrigé des questions de cours du DS Hist n°2

ECCLESIA : assemblée des citoyens qui propose et vote les lois dans la cité d'ATHENES au Vè-IVè s av JC (a donné les mots français "écclésiastique" et Eglise)

STRATEGES : personnes élues pour un an qui détiennent le pouvoir exécutif dans la cité d'ATHENES au Vè-IVè s av JC (commandent la police, l'armée, les différentes administrations, fiscale, notamment)

Pouvoir législatif : groupe/personne qui a pour fonction de débattre et de décider des lois

Pouvoir exécutif : groupe/personne qui a pour fonction de faire appliquer les lois décidées par le pouvoir législatif;

Les deux termes suivants se trouvaient dans l'exercice de commentaire de l'extrait des Suppliantes d'Euripide, mettant en scène Thésée et un messager de Thèbes.

ISONOMIE : principe d'égalité en droits de tous les citoyens, quelles que soient leurs richesses, leur célébrité, leur activité. Principe fondamental d'une démocratie.

DEMAGOGIE : attitude qui consiste à manipuler l'opinion publique (et donc les citoyens-électeurs) en la flattant ou en l'excitant et en lui proposant des "solutions" simplistes.

Corrigé du commentaire de texte d'Aristide

Corrigé d'Histoire n°2 : La citoyenneté dans l'Antiquité     NOM :
Etude d'un document : Discours d’un citoyen romain, P Aelius Aristide, d’une cité grecque sous l’empereur Antonin (138-161 ap JC)( Aristide est un nom grec)
1"Voici ce qui, de beaucoup, entre toutes choses, mérite le plus d’être vu et admiré : c’est ce qui concerne le droit de cité. Quelle grandeur de conception ! Rien jamais n’a ressemblé à cela. En effet, vous avez séparé en deux groupes tous ceux qui étaient sous votre pouvoir – par ces mots, je désigne l’ensemble du monde civilisé : à la partie qui avait la meilleure grâce, la noblesse et les capacités les plus grandes, vous avez 5donné la totalité des droits politiques ou même la communauté de peuple: pour le reste, vous l’avez soumis et réduit à l’obéissance. Ni la mer ni l’étendue d’un continent ne peuvent être un obstacle à l’obtention de la citoyenneté; dans ce domaine, l’Asie n’est pas séparée de l’Europe. Tout se trouve ouvert à tous ; il n’est personne digne du pouvoir ou de la confiance qui reste un étranger. […]
Comme nous l’avons dit, vous avez, en hommes généreux, distribué à profusion la citoyenneté romaine. 10Vous n’en avez pas fait un objet d’admiration en refusant de la partager avec quelqu’un d’autre; au contraire, vous avez cherché à en rendre digne l’ensemble des habitants de l’Empire ; vous avez fait en sorte que le nom de Romain ne fût pas celui d’une cité, mais le nom d’un peuple unique. […] Vous avez fait passer la ligne de partage entre les Romains et les non-Romains.[…] Depuis que ce partage est réalisé, nombreux sont ceux qui, dans chaque cité, sont les concitoyens de vous-mêmes autant que ceux issus de leur 15propre race, bien que quelques-uns d’entre eux n’aient encore jamais vu votre cité. Il n’est pas besoin de garnisons dans leurs acropoles, car partout, les hommes les plus importants et les plus puissants gardent pour nous leur propre patrie.
P. Aelius Aristide, "Eloge de Rome" (144 ap JC)
traduction de A. Michel, 1969
1) Le doc est un discours prononcé par un citoyen ROMAIN provenant d'une cité grecque, Publius Aelius Aristide, en 144 pour faire l'éloge du système politique de l'Empire. A cette époque, l'empire accorde assez fréquemment la citoyenneté romaine aux habitants de l'empire qui lui rendent service.
2) a) L3 "séparé en 2 groupes" L4 "à la meilleure partie….. pour le reste, vous l'avez soumis". Les habitants libres de l'Empire sont soit citoyens  ROMAINS soit citoyens PEREGRINS . Les premiers ont des droits dans
TOUT L'EMPIRE, les seconds seulement  DANS LEUR CITE

 b) Ceux qui peuvent devenir citoyens romains, sont, selon Aristide, (citez en abrégeant L4)  "ceux qui ont la meilleure grâce, la noblesse et les capacités les plus grandes" puis reformulez en utilisant les termes du cours : LES CHEFS -plus globalement les ELITES- DES CITES (=tribus) CONQUISES
    c) L'intérêt de l'empereur à diffuser ainsi la citoyenneté romaine est évident : citez lignes16-17 puis expliquer avec vos termes (ou ceux du cours): "les hommes les plus importants et les plus puissants gardent pour nous (= l'Empire romain !!) leur propre patrie" ce qui signifie que, EN ECHANGE D'UNE PROMESSE DE CITOYENNETE ROMAINE, LES ELITES DES CITES CONQUISES REPRIMENT TOUTE TENTATIVE DE REVOLTE CONTRE L'EMPIRE ROMAIN AU SEIN DE LEUR PROPRE PEUPLE.
3) a) Les droits politiques du citoyen romain (L5) sont en réalité LIMITéS puisque dans un Empire, c'est l'Empereur qui PREND TOUTES LES DECISIONS CONCERNANT L'EMPIRE
     b) Cependant, le citoyen romain bénéficiait d'un statut privilégié : (cours)
Les citoyens romains bénéficient, par rapport, aux pérégrins, d'avantages : fiscal (taxe sur l'héritage au lieu d'un impôt annuel), juridique (torture interdite, appel à l'Empereur), social (aide alimentaire si besoin) et économique (solde plus élevée que les pérégrins qui servent dans les troupes auxiliaires)
L'intérêt de voter et surtout d'être éligible permettait de SUIVRE UNE CARRIERE PARFOIS PRESTIGIEUSE DANS L'ADMINISTRATION et L'ARMEE. En effet, la quasi-totalité des postes de commandement de l'Administration (=magistratures) était pourvue par élection. Les citoyens romains ne prennent pas de décision politique (c'est le rôle de l'Empereur) mais pourvoient par un vote aux MAGISTRATURES. Il faut bien évidemment être citoyen romain pour être éligible et élu.
4) Le ton de l'auteur est franchement dithyrambique : " Quelle grandeur de conception !"Il est vrai que les cités grecques et  Athènes, en particulier, rechignaient à élargir le droit de cité et s'en tenaient avant tout au droit du SANG .
L'auteur exagère, quand il prétend, L7, que "tout est ouvert à tous et que toute personne digne du pouvoir" peut devenir citoyen romain : la quasi-totalité des populations des cités PEREGRINES n'avait au IIè s aucune chance d'accéder à la citoyenneté romaine. Ce fait n'est même pas remarqué par l'auteur, tant les inégalités politiques et civiques lui semblent normales : lui-même étant issu de la NOBLESSE (ou de l'ÉLITE) de la cité de Mysie (capitale : Hadrianutherai), il est persuadé de sa supériorité de grâce, de talent, de dignité.